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Le référendum du 10 juillet 2005: déclaration du Premier ministre au nom du gouvernement
Publication: 21-06-2005

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a déclaré, le 21 juin 2005, à la tribune de la Chambre des députés, que "le gouvernement respecte la décision" des partis politiques représentés au Parlement pour maintenir la date du 10 juillet 2005 pour le référendum sur la ratification du Traité constitutionnel. Cette décision a dit Jean-Claude Juncker appartient aux seuls partis et "ne peut être discutée, disputée ou controversée par le gouvernement".

Le chef du gouvernement luxembourgeois a ensuite fait le bilan de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne qui a connu deux grands succès avec la réforme du pacte de stabilité et de croissance et la relance de la stratégie de Lisbonne.

Le dernier grand dossier, les perspectives financières pour la période de 2007 à 2013, qui n’a pas pu être bouclé au Conseil européen des 16 et 17 juin 2005 est, pour Jean-Claude Juncker, le signe tangible d’un "clivage beaucoup plus grave et fondamental en Europe" entre ceux qui voudraient faire évoluer l’Europe vers un vrai projet d’intégration politique avec tous les instruments de solidarité entre les États membres et ceux qui veulent que l’Europe ne soit qu’une grande zone de libre échange où les marchés sont seuls maîtres à bord. "Il faut se défendre contre ces paroles simplistes prônant la suprématie des marchés et qui n’apportent aucune réponse à des problèmes européens sérieux" a dit Jean-Claude Juncker.

Pour le Premier ministre, le traité constitutionnel est le garant que l’Union européenne puisse avancer sur le chemin de l’intégration tout en maintenant et en complétant les instruments de solidarité communautaire et sociale qui existent déjà.

Dans ce contexte, le Premier ministre a également souligné l’importance de la politique agricole commune – seul domaine politique intégralement communautaire - dont les mécanismes de régulation du marché restent nécessaires pour une production et des contrôles alimentaires et sanitaires de haute qualité qui ne profitent pas seulement aux agriculteurs et viticulteurs mais à toute la population européenne.

Jean-Claude Juncker plaide également pour un large exercice d’explication sur l’Union européenne en particulier, sur les raisons de sa création, son développement et sa raison d’être. "Nous vivons toujours sur un continent qui a un potentiel de conflit énorme où les réflexes de nationalisme sont loin d’être maîtrisés tout aussi bien au niveau des individus que des États" a expliqué Jean-Claude Juncker qui a également rappelé que des guerres ethniques ravageaient une partie de l’Europe il y a dix ans seulement.

L’élargissement était d’ailleurs pour Jean-Claude Juncker la réponse de l’Union européenne aux bouleversements politiques et géographiques de la fin des années 80 et du début des années 90. "Est-ce qu’on aurait du laisser ces pays dans une situation de misère économique et sans perspectives ?" a demandé Monsieur Juncker pour qui la réponse ne pouvait être que d’offrir la perspective d’une adhésion ou d’un rapprochement à l’Union européenne afin de stabiliser les nouvelles démocraties qui laissées seules auraient connus de conflits insurmontables.

Le Premier ministre a déclaré ne pas savoir si le Traité constitutionnel entrera un jour en vigueur dans sa forme actuelle. "Si la France et les Pays Bas n’adopteront pas le Traité d’ici mi-2007, il ne pourra entrer en vigueur dans sa forme actuelle, mais si jamais, le Traité – ce que j’estime hautement improbable – devait être renégocié, je préfère être dans le camp de ceux qui auront dit Oui parce que leur position de négociation sera autrement plus forte que celle de ceux qui ont dit Non" a précisé Jean-Claude Juncker et de terminer : "Je ne peux pas faire autrement que d’appeler mes concitoyens à voter Oui le 10 juillet. (…) Il s’agit de notre place dans l’Union européenne, de notre harmonie avec nous-mêmes, de nous réconcilier avec ce que nous avons construit dans le passé et de ce que nous voulons emmener dans le futur. (…) C’est une affaire de cœur !"




Dernière mise à joude cette page le : 29-06-2005

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